La tragédie grecque
La guerre de Troie inspira l’Iliade, épopée d’Homère, puis Les Troyennes, tragédie d’Euripide. La tragédie succède en effet à l’épopée, mais est antérieure à la comédie. I. Les origines de la tragédie
La tragédie est à l’origine une cérémonie religieuse et civique. Elle se déroule dans des théâtres. Cette origine religieuse et le registre tragique définissent le genre de la tragédie : les héros, mêlés à des intrigues noués par les dieux, sont impuissants, souffrant de la fatalité qui pèse sur eux. (Ex : Antigone, Œdipe, Phèdre…). Contrairement à l’héros comique, le héros tragique est d’ascendance noble et mythique. II. L’âge d’or de la tragédie grecque
Le Ve siècle avant J.-C. marque l’apogée de la démocratie athénienne, avec l’avènement de Périclès (461-429 avant J.-C.). Chaque année, les meilleurs auteurs participent aux dionysies, les concours de tragédie. Chaque auteur y affirme sa spécificité. * Eschyle fait intervenir les dieux dans les affaires humaines. * Sophocle affirme l’autonomie des hommes face aux dieux. La dimension politique et civique devient essentielle. * Euripide relativise le rôle des dieux, qui abandonnent les hommes à leurs passions.
III. La tragédie : un genre codifié
Au IVe avant J.-C., dans sa Poétique, le philosophe Aristote fait l’éloge de l’Œdipe de Sophocle et définit la tragédie, composée de parties dialoguées et de chants : * Le prologue : exposition incarnée par un personnage extérieur (chez Euripide) ou intégrée dans le dialogue de deux personnages (Sophocle) * Le parodos : partie chantée par le chœur * Des épisodoï (de trois à cinq) entrecoupés de stasima (chants du chœur) * L’exodos (sortie du chœur)
Selon Aristote, la tragédie doit susciter terreur et pitié. Les spectateurs s’identifient aux héros tragiques et deviennent de meilleurs citoyens grâce à la catharsis, phénomène de purification (apaisement des passions) propre à la tragédie.
IV.