La traite negriere
les victimes étaient des Noirs ; les traites supposaient des réseaux d’approvisionnement organisés et intégrés ; les populations esclaves ne pouvaient se renouveler par la fécondité ; le lieu de la capture et celui de la servitude étaient éloignés l’un de l’autre ; la plupart du temps, la traite3 correspond à un échange commercial entre producteurs et acheteurs ; les entités politiques approuvaient ce commerce et en retiraient des bénéfices substantiels.
La traite doit être distinguée de l'esclavage qui « consiste à exercer sur une personne l'un quelconque ou l'ensemble des pouvoirs liés au droit de propriété »4. La traite nécessite l'existence de l'esclavage, mais l'inverse n'est pas vrai : l'esclavagisme a existé sans traite, dans le sud des États-Unis au xixe siècle. La traite se différencie de la notion contemporaine de trafic d'êtres humains.
Les traites négrières furent un phénomène historique de très grande ampleur en raison du nombre de victimes, des nombreuses méthodes d'asservissement et des multiples opérations de transports sur de longues distances.
On en distingue trois types : la traite orientale, la traite occidentale et la traite intra-africaine.La traite orientale utilisait les voies commerciales des empires arabe puis ottoman : traversée du Sahara, de la Méditerranée, de la mer Noire, de la mer Rouge. Elle approvisionnait leurs principaux marchés aux esclaves, dans les grandes villes d'Afrique du Nord et de la péninsule arabique, puis de Turquie.
Au Moyen Âge, une partie des esclaves terminaient leurs périples en Europe méridionale, en partie sous contrôle musulman9: la péninsule ibérique avec l'Al-Andalus