DISSERTATION – ANALYSE D'OEUVRES
Culture visuelle
Les limites de nos sociétés est un sujet récurrent dans les œuvres d'art aujourd'hui, particulièrement dans la photographie. Il s'agit souvent de montrer la précarité, les personnes marginales, ou qui sont en dehors de l'idée collective de la norme. Je pense, par exemple, au travail de Diane ARBUS, dont le but est de montrer l'originalité et la marginalité. Les gens qu'elle photographie sont dit « dérangeants » pour la société, mais ces photos, en elles-même, sont-elles dérangeantes ? La question est de savoir si la transgression s'avère indispensable pour interroger les limites de nos sociétés. Autrement dit, les limites morales doiventelles être franchies pour dénoncer les problèmes de nos sociétés ?
Je pense, d'abord, que non, la transgression n'est pas nécessaire. Le photographe LE TURK se sert, par exemple, de l'univers du cirque pour dénoncer des problèmes de sociétés. Il recrée l'esthétique du cirque dans ses photos avec des couleurs saturées, une lumière vibrante, un éclairage ciblé, comme lors d'une représentation scénique. Dans sa photo intitulée La boîte magique, de la série Salbatar Circus 1, c'est ce qu'il nous montre : un spectacle. Les corps sont magnifiés par l'éclairage. La peau est satinée, brillante comme de la soie. En cela, l'image a une esthétique des corps et de la couleur qui est très forte. C'est pour ces raisons que cette image ne choque pas, car on nous montre une illusion, on nous propose un show, un spectacle. De plus, le photographe présente un tour de magie bien connu du grand public : celui de la femme coupée en deux. On n'y croit d'autant moins qu'on sait que ce tour n'est qu'illusion, un tour de passe-passe. Et pourtant, à travers cette image, selon moi, l'artiste dénonce le fait que la femme est traitée comme un objet qu'on manipule car, ici, elle joue le rôle de l'assistante du magicien qui va être découpée. De plus, on remarque visuellement que la tête de cette