Les petites et moyennes entreprises jouent un rôle prépondérant dans l’économie, elles représentent en effet 99.7% des sociétés et 66.8% des emplois. En raison du vieillissement de la population et du départ en retraite des patrons, un nombre important de ces PME devront être transmises au cours des 10 prochaines années.

Les entreprises familiales représentent la majorité des PME, elles sont détenues par une famille et leur direction est assurée par un ou plusieurs membres de cette même famille. Elles jouent donc un rôle primordial dans notre économie et leur pérennité est indispensable à la prospérité économique et sociale de la Suisse.

La transmission est une des phases cruciales de la vie de l’entreprise avec sa création et la gestion de sa croissance. La transmission peut être effectuée :

1. au sein de la famille (reprise du capital-actions et de la direction par un ou plusieurs membres de la famille)
2. à un tiers (cession de l’entreprise à un investisseur industriel ou financier) ou aux cadres/salariés de l’entreprise
3. solution mixte, reprise de la direction par un membre externe à la famille et conservation du contrôle de la société au sein de la famille.

Nous traiterons ci-après plus particulièrement de la transmission au sein de la famille, étant donné que cette solution est privilégiée par la majorité des entrepreneurs. Cela étant certains commentaires ci-après peuvent s’appliquer par analogie aux autres formes de transmission.

De nombreuses études effectuées auprès d’entrepreneurs en Europe et aux Etats-Unis, révèlent que seules 15% des entreprises familiales (capital et direction en mains d’une ou plusieurs familles) sont encore dirigées par la troisième génération. Les statistiques par rapport à la transmission des entreprises non familiales sont quelque peu plus optimistes en raison de l’absence de la dimension affective représentée par la famille.

Quels sont les principaux facteurs expliquant ce fort taux de mortalité des