La turquie
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La perspective de voir la Turquie rejoindre un jour l’Europe communautaire soulève de nombreuses interrogations au sein des populations et des élites politiques européennes et conduit l’Union à s’interroger sur ses frontières et son projet, dans ses dimensions géopolitiques, institutionnelles et économiques.
L'Union européenne a pris en décembre 2004 la décision historique d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Turquie. Les pourparlers officiels se sont ouverts le 3 octobre 2005. La candidature turque à l’Union européenne s’inscrit parmi les grands débats qui ont jalonné le processus de la construction européenne : la Communauté européenne de défense (CED), l’entrée du Royaume-Uni, le traité de Maastricht et la monnaie unique, le récent traité constitutionnel…
Même si le calendrier d’une éventuelle adhésion s’est précipité depuis quelques années, la question de l’entrée de la Turquie dans l’Union n’est pas d’une actualité immédiate, puisqu’elle ne pourrait être effective – au mieux - que dans plus d’une décennie. Elle retient cependant dès maintenant l’attention et soulève des passions et des débats en Turquie comme au sein de l’Union européenne.
En Turquie
C’est fondamentalement de l’attitude de la Turquie, de ses réformes internes, de son respect des critères d’admission posés par l’Union (dits « critères de Copenhague ») que dépendra la décision.
Par définition, il appartient à la Turquie - comme l’ont fait avant elle tous les pays candidats précédents - de convaincre l’Union et ses membres des mérites de sa candidature. En la matière, la liste des réformes entreprises par ce pays est longue même si un certain nombre de points litigieux restent en suspens. Les transformations liées aux réformes engendrent en Turquie même autant de débats que d’interrogations.
En Europe
Bien au-delà de l’adhésion d’un nouvel Etat membre, l’appartenance ou non de la Turquie à l’Union européenne provoque un