INTRODUCTION Avec la télévision, l'homme a très vite eu l'impression que voir équivalait à connaître et à comprendre. Il s'est mis à découvrir le monde à travers l'image, celle qu'on veut bien lui montrer et qui ne laisse plus de temps pour la réflexion. Aussi, il devient essentiel de s'interroger sur le contenu des programmes télévisuels. Aujourd'hui, la " télé-réalité " se fait impudique et les documentaires nous dévoilent la misère sous ses aspects les plus crûs, les plus violents. Peut-on tout montrer ? Nous verrons les bénéfices d'une information mise à la portée de tous. Il faudra ensuite s'interroger sur les dangers de cette tendance croissante à l'exhibitionnisme et enfin, sur la meilleure façon de les éviter.

DEVELOPPEMENT En 2003, dans nos pays développés, on a peine à imaginer l'époque où les journaux, les revues, la radio, la télévision et même internet, n'existaient pas, où l'information circulait mal et lentement, où toute une partie du monde ignorait l'autre. Avec l'entrée massive de la télévision dans les foyers et la multiplication des chaînes, c'est l'information en continu, sociale, politique et culturelle, qui a touché le plus grand nombre. Sans bouger de chez lui, l'homme ne peut plus ignorer les événements nationaux et internationaux. L'audiovisuel a donné une chance à ceux qui maîtrisent mal l'écrit, pour qui lire représente un effort d'autant plus dur qu'il doit généralement s'accomplir après une journée de travail. Dans ce sens, il est intéressant que la télévision " montre tout ". Eviter certains sujets et trier les images, ce serait restreindre les connaissances de ceux qui ne peuvent y accéder par d'autres moyens.
D'autre part, aussi choquantes soient-elles, les images de la misère sont le reflet d'une réalité qu'on ne peut occulter. Il est vrai que confortablement installé devant son récepteur, le spectateur n'a pas envie de voir des corps mutilés, des charniers, des avions en flamme et des gens qui meurent de