La validité de nos sens - allégorie de la caverne
Découvrir le monde intelligible par le détachement du monde sensible et de ses limitations permet d’accéder aux idées universelles. Il est vrai que nos sens nous offrent des outils pour émettre des bases dans nos connaissances du monde et nous permettent d’observer des phénomènes afin de mieux les comprendre. Mais comment établir un consensus d’une vérité absolue si tout le monde interprète leurs sens d’après une réalité qui leur est propre ? En transposant cette problématique dans le monde moderne que nous connaissons aujourd’hui, n’est-il pas normal de nous méfier et de nous remettre en question sur la validité de nos idées dans une société qui nous encourage à rester enchaînés dans le registre du monde sensible. Platon a raison lorsqu’il suggère que la vérité universelle se cache au niveau du monde intelligible. Sans ce détachement, l’homme ne pourrait pas s’élever au-dessus de lui-même et comprendre l’essence même d’une idée dans toute sa pureté.
Dans notre univers, nous sommes bombardés par différents stimuli, parfois futiles, parfois superflus. Cela voudrait dire que de se fier strictement aux perceptions traduites par nos sens pourrait nous induire en erreur. L’information non pertinente ou fallacieuse que nous recevons continuellement cacherait la vérité et la rendrait difficile à percevoir. Dans l’allégorie de la caverne, Platon illustre cette méconnaissance par d’éventuelles spéculations faites entre les prisonniers à propos des ombres projetées au mur :
« Si donc ils pouvaient s'entretenir ensemble ne penses-tu pas qu'ils prendraient pour des objets réels les ombres qu'ils verraient. […] Assurément, repris-je, de tels hommes n'attribueront de réalité qu'aux ombres des objets fabriqués.»
C’est donc en prenant du recul dans l’interprétation de nos sens que nous pouvons espérer comprendre une réalité différente de celle que ceux-ci nous