La vidéosurveillance de voie publique
Récemment, à Caen, le souhait de la nouvelle équipe municipale est d’installer entre 50 et 80 caméras de vidéosurveillance dans plusieurs quartiers de la ville pour des raisons sécuritaires. En France, comme dans plusieurs villes de la Basse-Normandie (Lisieux, Bagnoles-de-L’orne, Tinchebray, Cabourg ou encore Hérouville-Saint-Clair), le phénomène du système de vidéosurveillance s’est très largement développé voir banalisé, et ceux, malgré les diverses oppositions auxquelles ce système doit faire face.
Alors, comment ce système s’est-il développé ? Et pour quelles raisons ? Qu’est-ce que cela implique-t-il ? Et quelles sont les différentes réactions des acteurs à son égard ? Enfin, quels impacts cela engendre-t-il au cœur de la voie publique ? Et vers quelles évolutions nous dirigeons-nous ?
Nous tenterons de répondre à toutes ces questions au sein de notre sujet, et plus généralement à la question de la modification de la perception de l’espace publique que l’installation de caméras de vidéosurveillance a généré.
Pour se faire, il me semble nécessaire de passer en revue les concepts de vidéosurveillance dans un premier temps, et d’espace public/ de voie publique dans un second temps :
La vidéosurveillance est un procédé de surveillance à distance qui met en œuvre un système de télévision en circuit fermé. C’est un système doté de caméras et de transmission d’image, disposé dans un espace public (ou privé) dans le but de le visualiser à distance les flux de personnes notamment. C’est un type de télésurveillance.
La voie publique ou espace public représente, dans les sociétés humaines, l’ensemble des espaces de passage et de rassemblement qui est à l’usage de tous, soit qui n’appartient à personne, soit qui relève du domaine public. Ce sont toutes les rues, boulevards, chemins, routes, affectés directement à l’usage public, à son transport ou son déplacement, et aménagés spécialement à cet effet.
Le principe de