La vie dans l'air
Une heure avant le début de la cérémonie, la foule se pressait déjà sur le parvis de Notre-Dame, des badauds, des voisins, de simples touristes dont certains ignoraient même la nouvelle de l’accident.
Deux entrées étaient réservées aux familles des disparus et au personnel d’Air France venu en très grand nombre, en uniforme bleu, rendre hommage aux 12 membres d’équipage de l’Airbus. Certains n’ont même pas pu entrer dans la cathédrale et ont suivi la célébration sur des haut-parleurs. Ils s'étaient groupés, souvent main dans la main, silencieux, la grande famille de la compagnie aérienne entièrement solidaire comme l’a confié un steward très ému. Le chœur d’Air France a d’ailleurs interprété plusieurs chants au cours de la cérémonie.
La cérémonie a duré une heure et quart et a commencé par un message de condoléances du pape Benoît XVI lu par l’archevêque de Paris, Mgr Vingt-Trois, avant la lecture d’un extrait du Petit Prince de Saint-Exupéry, aviateur lui aussi disparu en mer.
Deux cent vingt-huit bougies ont ensuite été allumées par les proches des disparus, une pour chaque passager.
La célébration fut aussi interreligieuse. Le grand rabbin et le président du Conseil français du culte musulman ont lu des prières. L’hommage s’est terminé par un poème du Brésilien Ademar de Barros, lu en français et en brésilien, les deux nationalités les plus touchées par ce drame aérien.
Parmi les 228 personnes victimes du crash de l'Airbus A330 d'Air France, se trouvaient plusieurs personnes de confession musulmane, originaires du Maroc, du Liban et de Gambie. En hommage à leur mémoire et à leurs familles, le recteur de la grande mosquée de Paris a récité « la prière de l'absent » à l'occasion d'une autre cérémonie, plus intimiste.
Avec notre envoyée spéciale à la mosquée de Paris, Anne-Claire Bulliard
Parmi les fidèles, une femme brune aux yeux clairs. Elle travaillait avec un médecin