La vie de marianne
La Vie de Marianne a plu à son époque qui a aimé suivre, dans la vie, une jeune orpheline partie de la condition la plus humble, et les rudes épreuves qu’elle a dû affronter avant de parvenir à la considération et à la fortune, même si les conditions en demeurent inconnues du fait de l’inachèvement du roman.
Marivaux a su profiter au mieux des avantages du genre romanesque pour créer le tableau ressemblant et jamais monotone de la scène infiniment variée du monde au xviiie siècle. Pour la première fois peut-être dans le roman, l’esprit fait vivre autant que la passion un récit sans cesse entrecoupé de fines réflexions qui viennent s’immiscer dans le fil de l’action sans pour autant jamais l’interrompre. Les représentations, les réflexions et les anecdotes s’y mêlent tout à la fois de façon charmante et opportune et s’appellent les unes les autres. Les caractères sont étudiés avec une minutie qui leur prête une vie palpable.
Le fait que l’écrivain disparaisse complètement de son œuvre pour laisser parler Marianne ajoute encore à