La vie
Camille : c’est la victime, et pendant la scène du meurtre, il est le seul à prononcer des paroles rapportées au discours direct. Il est désigné par son prénom le plus souvent, ou, par l’antonomase « le commis » et « le malheureux ». Il est présenté comme un enfant un peu naïf, effrayé par l’eau et essayant de se donner une bonne contenance. Quand Laurent le saisit, il « éclate de rire », il utilise encore le vocabulaire des jeux enfantins : « tu me chatouilles » « pas de ces plaisanteries-là ». La comparaison avec un enfant apparaît dans le § 5 (« Il le tenait en l'air, ainsi qu'un enfant », pour évoquer l’aspect chétif de Camille. Enfant adulé, il ne se prive pas de monopoliser la parole, toujours pour proférer des banalités. Depuis le début du récit, il a agi par caprices, et joué plutôt que de se comporter en adulte.
Ce personnage chétif apparaît toutefois singulièrement plus résistant et vivace que les amants ne l’avaient prévu
A travers ce texte, Emile Zola nous décrit les personnages d'une manière qui reste très objective mais qui peut être parfois choquante. En effet, Thérèse, dans cet extrait du roman, n'est pas au plus haut de sa forme. Elle subit en elle un dilemne : elle souhaite se débarasser de son mari pour pouvoir entamer une vraie relation avec son amant, mais elle a du mal à accepter le fait qu'il faille