Vendredi 21 mars
Les limites de l'ONU
Les objectifs premiers de l’ONU étaient ambitieux, peut-être trop. En effet, l’ONU a du mal à faire respecter ses décisions. Très vite après sa création, son pouvoir se heurte à certaines limites. D’abord, l’espoir d’une paix durable est rapidement compromis par les tensions naissantes entre l’URSS et les Etats-Unis. Pire, le rôle de l’ONU est totalement bloqué pendant la guerre froide. A la fin des années 1960 jusqu’au début des années 1970, l’organisation disparaît quasiment de la scène internationale. Elle est contrainte de fermer les yeux sur de nombreux évènements, tels que le Printemps de Prague: en 1968, les chars soviétiques envahissent la Tchécoslovaquie pour écraser le mouvement en faveur d’une démocratisation de la vie politique, faisant près de 30 morts et plus de 300 blessés. Plus récemment, dans les années 1990, lors de la guerre civile en Somalie ou des conflits en Yougoslavie, l’ONU ne parvient pas à instaurer la paix. Les casques bleus sont mêmes accusés d’impuissance en Yougoslavie. Même si l’ONU impose en 2002 à l’Irak l’envoi d’une commission d’experts pour vérifier l’absence d’armes atomiques dans le pays, son manque d’autorité éclate au grand jour lors de la guerre en Irak, menée en 2003 par le président américain Georges Bush. Elle n’a pas réussi à assurer sa légitimité, d’autant plus que les Etats-Unis ont passé outre les droits de veto français et allemand.
L’avenir de l’ONU passe donc de plus en plus par une réforme en profondeur de son fonctionnement. Il est clair que l’ONU ne peut pas faire grand-chose pour enrayer les guerres ou limiter les dangers nucléaires. Ne disposant pas du droit d’ingérence, il lui est difficile de protéger un peuple dans un pays en conflit. Le plus gros contraste de l’organisation réside peut-être dans son impossibilité d’envoyer des troupes armées alors qu’elle œuvre pour la paix. Même si ses missions humanitaires ont permis d’améliorer les conditions de vie de