La ville entre mythe et réalité
La notion de ville est ancienne. Le mot uru, qui signifie la ville en sumérien, est considéré comme l’un des plus vieux mots de l’humanité. Le mot ville a une origine médiévale. Au moyen-âge, la villa désignait l’agglomération urbaine. Le synonyme latin est urbs ou civitas, car une grande ville peut se dire cité. En grec, la cité se traduisait par le mot polis. La ville est un sujet fondamental pour la société contemporaine, car elle est le champ privilégié de l’étude de l’humanité. Elle n’a pas cessé d’évoluer, aussi sa réalité est inédite ; il s’agit d’un nouveau type de ville dit « du troisième type » (Olivier Mongin, la condition urbaine, la ville à l’heure de la Mondialisation). La révolution industrielle au XIXe siècle détermina l’apparition de la « ville moderne ». Reflet de la modernité, de la nouveauté, elle a vite attiré les populations et abouti à plusieurs vagues d’exode rural. D'abord entre 1875 et 1914, exode amorcé par la grande dépression de la fin du XIXe siècle, puis à la faveur de la « dépaysannisation des campagnes » (Henri Mendras) entre 1945 et 1975. L’attractivité de la ville reflet de la nouveauté et de la liberté, s’illustre à travers le taux d’urbanisation. En 1931, il atteint les 50%. La ville prend une telle ampleur que l’organisation politique se voit déléguer au niveau locale, la loi de décentralisation de 1982 en témoigne, bien que ses contours peuvent apparaitre floues.
Cependant, l’évolution de la ville offre une image plutôt négative, voire chaotique. Depuis une trentaine d’année, les banlieues sont