La violence est elle une fatalite ?
Introduction :
Si l’on considère que la fatalité est cette force surnaturelle qui semble déterminer d’avance le cours des évènements et la violence du latin « violentia », le caractère de ce qui se manifeste, se produit ou produit ses effets avec une force intense, extrême, ou brutale, peut-on dire que la violence est une fatalité ? Pour tenter de répondre à cette dialectique, nous pourrons dans un premier temps montrer que des réponses existent face à de nouvelles formes de violence dans notre monde contemporain et dans un deuxième temps, nous attacher à préciser si certaines formes de violence résistent à l’arsenal de moyens mis en œuvre pour les combattre et pourquoi.
Première partie
Il suffit de parcourir la presse quotidienne pour faire un tour d'horizon assez édifiant des différentes formes de violence auxquelles nos sociétés sont confrontées. En effet, la violence touche aujourd'hui aussi bien les Etats pour leur statut politique, leur modèle économique ou leur religion dominante, que les entreprises (dans le piratage industriel, ou l’injection de virus informatiques) ou les particuliers ( dans leur travail, en famille, ou dans leur sécurité quotidienne). Il est vain d'être exhaustif quand on essaie d'aborder ces aspects actuels de la violence mais il est des formes de violence face auxquelles les réponses policières, législatives voire médiatiques permettent une résolution ou du moins une prise en charge progressive et structurée.
Le premier exemple que je prendrai est celui du fanatisme islamique qui donne une image négative de la religion musulmane. L’étude du Coran montre bien que les textes dissocient le droit et la religion. Le penseur tunisien Mohamed Charfi explore une voie du salut : «Le Coran contient plus de 6 000 versets dont seulement 300 environ, moins de 5%, ont une allure juridique. Ce sont de simples recommandations ». Les intégristes qui veulent reconstituer un Etat islamique font