La violence a l'ecole
comment peut-on caractériser le phénomène et peut-on le «mesurer » (est-il également réparti) ? Y a-t-il une aggravation de la violence à l’école ? Quelles en sont les raisons ?
Méthode de traitement du problème
Debarbieux situe son travail à deux niveaux :
Ø Proposer une clarification conceptuelle en s’appuyant sur des approches historique et philosophique pour cerner la signification du phénomène. Pour l’essentiel, Debarbieux situe ce travail de compréhension dans le cadre théorique de la sociologie de l’intégration : la violence «s’inscrit dans la «fracture sociale » de l’exclusion » (93). Cf. § 1 infra.
Ø Dresser un «état des lieux ». La méthode repose sur une enquête sociologique comparative portant sur un échantillon d’établissements. Elle permet de cerner les faits et, en s’appuyant sur une approche juridique, de les caractériser et les catégoriser ; elle vise également à établir des diagnostics, à dégager des conditions permettant de maîtriser la violence à l’école et à fonder des stratégies d’action. A noter la méthodologie d’enquête (« intervention sociologique ») où les interprétations sont construites avec les acteurs. Ce travail de terrain se situe dans le cadre théorique de la sociologie des établissements : les établissements font des différences : ils produisent des «effets » différenciés selon leur degré de mobilisation collective. Cf. § 2 infra.
1 - Comprendre la violence (au niveau macro)
a) Définition
E. Debarbieux définit la violence comme atteinte à un «ordre » (un «système ») caractérisé par des valeurs, des normes sociales et l’intégrité de la personne.
Remarque : un «ordre » peut reposer sur l’imposition d’une violence (réelle ou symbolique) ou sur l’intériorisation