La violence
1. LA VIOLENCE NATURELLE
• Les pulsions agressives
L'instinct est au-delà de l'opposition de l'inné et de l'acquis. Le comportement s'applique autant à l'homme et qu'à l'animal ; la violence est, dans ce continuisme, acquise. La nature est à l'intersection de la biologie, de l'anthropologie, de l'étude de l'organisme et de celle des communautés humaines. La violence rend compte à la fois des combats pour la vie et des luttes pour les valeurs, sans abîme entre nature et liberté. Il n'y a pas de ligne de démarcation entre les manifestations, les causes et l'origine de l'agressivité (Lorenz)
• L'agressivité instinctive
La répression des pulsions produit le malaise de la civilisation. Nos valeurs ne sont que des représentations. : leur exigence est d'être heureux et d'éviter la souffrance. La civilisation protège contre l'animalité et réglemente les relations intersubjectives. Sous l'amour du prochain, il y a la haine et l'hostilité. Elles sont des forces auxquelles on oppose des forces : que valent-elles ? Que peuvent-elles ? (Freud)
• Droit naturel et violence
Le droit naturel de chaque individu est une partie de la puissance de Dieu comme puissance. Mais il y a d'une part la justification intégrale et sans réserve du désir individuel et d'autre part la puissance de faire ce qui se déduit des lois humaines de notre nature. Il faut une analyse des situations de dépendance dans lesquelles l'individu, se soumettant à la violence d'autrui, ne relève plus de son droit. Le corps politique tente de concevoir l'équilibre de ces rapports de force (Spinoza)
• La condition naturelle
Chacun conserve, autant qu'il se peut, les membres de sa vie. Il y a ainsi une tension entre l'extension du champ de sa vie et de sa puissance et le risque potentiel de cette quête et de la compétition représentative de sa survie. La liberté naturelle consiste dans l'absence d'obstacles extérieurs. Il y a toujours une guerre froide dans un Etat qui protège