Qu'est-ce que la violence ?

Le nom de violence provient du terme latin violentia, « abus de la force ». A l'origine, ce terme désigne le fait d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté en employant la force ou l'intimidation.
On pourrait simplement désigner la violence comme une puissance de destruction, quelque chose donc qui détruit, qui sépare ce qui est lié. Pour autant, on ne peut pas dire que le fait de détruire un bâtiment insalubre ou bien dynamiter un édifice est une forme de violence.
La violence ne résulte donc pas seulement dans la destruction ; elle concerne l'homme, est atteinte de l'homme.
Une action pour être désignée violente est avant tout un projet délibéré, voulu, en conscience de ce qu'il peut entraîner : une douleur physique ou moral chez la ou les personnes à qui l'action était dédiée. On comprend alors pourquoi le fait de marcher sur les pieds de quelqu'un n'est pas lui faire violence mais éventuellement lui faire mal. On peut donc considérer qu'il y a une différence entre le fait de faire violence (soit délibérément) à une personne, ou de lui faire mal (de façon accidentelle).
Une intervention chirurgicale, une ablation médicale ne sont pas des actes violents quoi qu'ils séparent, délient et fassent mal : l'intention, le projet semblent donc fondamentaux pour définir la violence.
Porter atteinte à l'intégrité physique, morale ou psychologique d'une personne n'est donc pas une définition suffisante et satisfaisante de la violence car le chirurgien porte bien atteinte à cette intégrité physique lorsqu'il opère un patient. Si un médecin coupe un bras pour sauver une vie, il ne fait pas violence à l'individu qu'il veut sauver. Mais si un homme subit le sectionnement d'un doigt pour le faire parler, on lui fait violence.
Qu'est-ce qui différencie ces deux actes ? La manière de traiter l'homme révélée par le projet : soit il est traité comme un être digne de respect, ayant de la valeur, soit comme une banque de