la violence
La force des pays et des êtres humains qui respectent les droits de l’homme, c’est d’avoir compris que la raison devait prendre, pour notre savoir vivre ensemble, le pas sur l’instinct. Y compris celui de revanche...
Depuis plusieurs années, des observateurs évoquent une progression de la violence dans le monde contemporain. Or, nous aurions du mal à trouver dans l’histoire une période ou une civilisation exclu toute violence : nous semblons devoir cohabiter avec elle, en la générant et en la subissant tour à tour.
Néanmoins, en dépit de sa quotidienneté, la violence nous surprend et nous apeure sans cesse. Pourquoi ? En effet, si nous engendrons la violence, pourquoi la craignons-nous et au nom de quoi condamnerions-nous ce qui semble faire partie intégrante de nous ?
Afin de répondre à ces questions, nous tenterons d’expliquer précisément ce qu’est la violence pour ensuite cerner dans quelle mesure il est possible de prétendre qu’elle est indissociable - ou non - à une certaine « nature humaine ».
I) DISTINCTION FORCE / VIOLENCE
A priori, nous pourrions définir la violence ainsi : elle est l’usage de la force . Cependant, en y regardant de plus près, nous pouvons clairement nous apercevoir que le vent ou le dictateur ne sont pas violents de la même manière : il existe une intention de la violence chez le dictateur qui est totalement absente du phénomène du vent. Autrement dit, le vent, s’il détruit par la force, ne désire nullement détruire quoi que ce soit ; il le fait, c’est tout.
En fait, il semble que ce soit l’homme qui personnifie le vent, lui attribuant une intention, lorsqu’il déclare le vent violent. Le vent ne saurait en effet faire usage de la force, puisqu’il est lui-même une force. Affirmer que le