la vision de lasociete dans les contes de perrault
1. Vision d'une société cloisonnée : fascination pour la Cour et mépris des milieux populaires
2. Critique d'une société fondée sur le paraître et sur l'argent et aspiration à la vie simple
Les Contes de Charles Perrault ne sont pas seulement des "contes d'ogre et de fée", mais aussi le reflet d'une réalité historique et sociologique. Ainsi Perrault et Gustave doré nous livrent avec ce recueil une vision de la société qui leur est propre. Nous verrons en quoi Perrault nous y fait voir une société très cloisonnée, puis en quoi il fait preuve d'une certaine fascination pour la cour et d'un certain mépris pour les milieux populaires mais aussi en quoi ces affirmations sont à nuancer. Enfin, nous verrons la place qu'accorde Perrault, en accord avec son temps, à la famille et à la femme dans la société.
[...] Cependant, Grisélidis est un modèle; c'est la seule héroïne féminine exemplaire avec la sœur dans les fées qui soit issue d'un milieu populaire. Peut-être les paroles de Grisélidis sont-elles une critique implicite de l'hypocrisie et de la vanité qui régnaient à la Cour, monde des apparences qui était loin d'être innocent ou reposant. La vision de la société que nous livre Perrault reste donc toujours ambiguë. Enfin, Charles Perrault nous donne à voir une société dans laquelle la femme a une place bien définie. [...]
[...] Contrairement aux faucheurs qui restent prisonniers de leur condition, le Petit Poucet, grâce à son ingéniosité et son courage, sort toute sa famille de la misère et fait fortune dans la haute société: "Il mit toute sa famille à son aise. Il acheta des offices de nouvelle création pour son père et pour ses frères; et par là il les établit tous". Il y a donc bien chez Perrault une distinction entre les "hommes misérables" qui n'ont pas les qualités requises ou sont trop soumis pour se permettre d'avoir de l'ambition, et les autres, qui