La vision du senegal
«En vérité, Dieu ne change pas l’état d’un peuple tant qu’il n’a pas changé ce qui est en lui-même » (Coran, Sourate XIII, Verset 11)
C’est à la suite d’une réflexion approfondie que j’ai décidé de m’impliquer dans la Présidentielle de 2012, dans une perspective mue par un constat, une conviction et un but.
Le constat, c’est les maux multiformes qui assaillent notre pays. Plus de cinquante ans après son indépendance, le Sénégal tarde toujours à assurer son développement et demeure classé parmi les pays sous-développés. Aujourd’hui, prés d’un Sénégalais sur deux est considéré comme pauvre ou souffrant d’une alimentation insuffisante. Le chômage gangrène les jeunes, y compris les diplômés, et les pousse à chercher à émigrer. De nombreux chefs de famille arrivent difficilement à assurer la dépense quotidienne, du fait d’un coût de la vie excessif et mal maitrisé. Neuf enfants sénégalais sur 100 meurent avant d’atteindre 5 ans et quatre femmes sur mille décèdent en donnant naissance. Dans le monde rural, les agriculteurs et des éleveurs sont presque laissés à eux-mêmes, sans possibilité de crédit, d’intrants, de conseil ou d’équipement pour améliorer leur productivité, tandis que les prix au producteur demeurent faibles comparés aux marges engrangées par les autres acteurs intervenant en aval. Des milliers de villages sont encore privés d’eau potable, d’électricité et de pistes d’accès. Trente ans après son déclenchement, le problème casamançais demeure entier, malgré les multiples efforts engagés par les Pouvoirs publics. Notre patrimoine culturel national se délite, l’Etat se préoccupant insuffisamment de sa sauvegarde.
Notre pays accuse plus de dix siècles d'existence. Mon dixième arrière grand père, Dassami (Ndasmi) LO, descendant de Cheikh Abdoul Khadre Dieylani et du prophète Mohamed, venant de Chinguetti en Mauritanie, s’est installé à Mboul dans le Cayor, au début du seizième siècle, en enseignant le coran et en