La vérité dans le roman
Ce n’est pas un sujet sur le réalisme ! S’appuyer sur le terme « oblique ». Il faut voir apparaître les mots du sujet dans la dissertation. Il faut comprendre le mot oblique par le sens concret et intellectuel : qui ne peut s’atteindre que par un détour. C’est un conseil donné ici. La vérité philosophique n’est pas dans le sujet. On se pose une question : qu’est ce que la vérité ici ? Le symbolisme, la fable, l’allégorie sont des langages indirects pour atteindre la vérité. Comment la littérature permet d’accéder à une vérité autre ? Comment la littérature s’éloigne de la vérité pour mieux s’en rapprocher ? Par quelles médiations l’art peut accéder à une vérité entière ?
I) Le détour par l’art A) « Toute la vérité » : ca veut dire quoi ?
Ca peut être ce qui est difficile à dire car contraire aux usages, aux mœurs. Parler des sujets difficiles, interdits. Ce sont des vérités scandaleuses, minoritaires.
C’est aussi ce qui est intime, perceptible, cruel, blessant, insupportable. La littérature peut dire l’indicible de certaines expériences extrêmes, indescriptibles par des mots. « Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement. » la Rochefoucauld. Cela veut dire que la mort est intolérable, insupportable à penser. La Rochefoucauld en donne un énoncé saisissant.
B) Le recul esthétique.
C’est ce que l’art apporte en plus, il charge la vérité d’une capacité de pensée, d ‘analyse. Elle va instaurer une distance permettant d’analyser, d’apporter une profondeur. Northrop Frye parle de la critique éloignée.
C) Le détour par l’imagination/la fiction => paradoxe de l’art.
Le mensonge de l’art est probablement plus vrai que la réalité. L’art peut permettre de rejoindre la réalité plus intensément, plus réellement à travers du mensonge romanesque. Giono : « Tout est inventé mais pourtant tout est vrai. » Le romancier opère un travail sur le réel. Maupassant