La vérité en matière de filiation
En effet, le droit de la filiation est un droit complexe à l’image de la filiation elle même. S’y affrontent plusieurs grandes forces : la nature, la science et la culture mais également les intérêts de l’individu, de la famille et de la société. Juridiquement, par filiation il convient d’entendre le lien unissant un enfant et un parent. Elle est à la base d’un fait naturel, que le droit transforme en un fait juridique. Ainsi, l’établissement du lien de filiation étant complexe, il est, par conséquent, juridiquement complexe et comporte deux variétés. La première repose principalement sur le lien du sang alors que la seconde résulte d’impératifs sociaux.
Il est possible aujourd’hui de faire preuve de la maternité et de la non maternité, de la paternité et de la non paternité biologique, après des millénaires de doutes, dès lors que la science permet d’acquérir de telles certitudes, il est difficile de résister à la tentation de savoir. La certitude offerte par la preuve scientifique attire, même si chacun sait que la réalité biologique ne représente qu’une partie de la réalité des filiations. Le législateur contemporain en a conscience et il tente de faire toute sa place au biologique, il doit alors s’efforcer d’assurer la stabilité des filiations. En effet, l’impératif de vérité biologique cède parfois avec le temps devant la réalité juridique qu’est celle de l’acte de naissance ou de la reconnaissance ou tout simplement devant la vie de famille avec l’existence