La vérité et l'histoire
« Il n’y a pas de vérité des faits ; pas même de faits, car ceux-ci ne sont que des interprétations. Les faits historiques sont toujours le résultat d’une observation, celle d’un sujet. » Nietzsche.
L’histoire se définit comme la science de ce qui a été, la science qui préserve la mémoire de l’homme par un travail méticuleux de documentation, d’enquête et d’écriture. Cependant, cette science paraît controversée pour différentes raisons relatives, ente autres, à son approche méthodique, ou à la participation active de l’historien dans la création de la connaissance historique. Nietzsche, lui, ira jusqu’à nier même l’histoire elle-même et ce en niant l’existence des faits qui font son existence. En effet, il avance que : « Il n’y a pas de vérité des faits ; pas même de faits, car ceux-ci ne sont que des interprétations. Les faits historiques sont toujours le résultat d’une observation, celle d’un sujet.» Nietzsche relève donc les limites de l’histoire à toucher à tous les faits, attendu les limites méthodologiques de l’historien. En fait le récit l’emporte sur le fait lui-même qui n’existe plus que par l’autorité de l’historien. Dès lors Nietzsche se permet de douter de la vérité historique, voire de l’histoire même.
Nous allons essayer de penser cette thèse à la lumière des œuvres au programme : Horace, tragédie historique de Corneille ; Mémoires d’outre tombe de Chateaubriand et Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte de Karl Marx. Nos trois œuvres reviennent en effet sur des faits historiques passés. Si nous pouvons relever quelques digressions dans le récit de trois auteurs nous ne pouvons pas pour autant nier l’existence de ces faits. Nous nous interrogeons alors sur les mesures à observer pour assurer à l’historien davantage de rigueur et à l’histoire davantage de vérité et de crédibilité. Pour ce faire nous montrerons d’abord comment la vérité historique est relative ce qui semble confirmer la thèse de Nietzsche. Cependant,