La vérité
Spinoza élabore une éthique de la joie.
Le but de la vie, selon lui, n'est pas d'être malheureux (comme y invite le christianisme : il faut se repentir, souffrir pour expier la faute originelle, etc.) mais d'être heureux. C'est-à-dire chercher à accroître sa puissance, chercher ce qui nous est vraiment utile (l'utile propre).
On pourrait y voir une éthique égoïste. Mais c'est surtout une éthique de la raison. D'ailleurs pour celui qui utilise sa raison l'utile propre n'est nullement en opposition avec l'intérêt d'autrui, bien au contraire : « l'homme est un Dieu pour l'homme » et l'union fait la force. Par conséquent le sage, pour accroître sa puissance, vivra en société, dans la concorde et la raison.
Ce qui suit a pour ambition d'expliquer tout cela, ainsi que la métaphysique qui sous-tend cette éthique. Bon voyage...
Table des matières
Résumé
Biographie
Ontologie
La substance
Les attributs
Individu
Conatus
Corps et esprit
Connaissance
Déterminisme et liberté
Libération
Affections
Affects
Joie et tristesse
Passion et action
Ethique
Rechercher la joie et la puissance
La raison
L'amour de Dieu
Le mal n'est rien de positif
La société
L'éternité
Conclusion
Textes
Résumé
Dieu n'est rien d'autre que le Tout, la Nature, c'est-à-dire l'univers : le spinozisme est un panthéisme. Cet univers est constitué d'individus : un individu est un rapport de mouvement et de repos (ex : un homme, une cellule, une étoile). Les individus sont imbriqués les uns dans les autres : un homme est un organisme constitué d'organes, eux-mêmes constitués de cellules, elles-mêmes constituées de molécules, elles-mêmes constituées d'atomes, etc. L'individu suprême, qui contient tous les autres, est Dieu, c'est-à-dire l'univers entier.
Cette substance unique a une infinité d'attributs (de dimensions), mais nous n'en connaissons que deux : l’étendue et la pensée. Ainsi, de même que l'homme a un corps et une âme, toute chose est à la fois