LA CITÉ DES DAMESChristine de Pizan Carvalho, Nadine Littérature F. et Genre Sirvent Ramos, Ángeles Octobre 2022 Christine de Pizan, poétiste, philosophe et humaniste du Moyen-âge très en avance pour son époque, est considérée la proto-féministe de son temps. Fille de Tommaso de Pizan, astrologue de Charles V, qui, grâce à son entourage ; elle a grandi dans la cour du roi, a été dotée d’une excellente éducation dans différents domaines et apprends à parler l’italien, le français et …afficher plus de contenu…

Ironiquement, elle se mit à « sourire » (p.35) puisqu’elle était consciente du livre qu’elle avait entre les mains, un livre misogyne : « ce livre avait quelque réputation de dire du grand bien des femmes » (p.35). Effectivement, ce livre laisse la femme au plus bas niveau et fait réfléchir l’auteure contre ses clichés et mensonges que tant d’autres hommes, pas seulement Mathéole, portaient sur les femmes. Ici, la chosification de ses pensées « j’eus beau tourner et retourner ces choses » dévoilent combien elle se tourmentait à l’idée de ne pas admettre, ironiquement, comment « tant d’hommes illustres » (p.36), « grands docteurs à l’entendement si haut, si profond, si clairvoyants » (p.36) pouvaient penser de la sorte vis-à-vis des femmes. Ne pas …afficher plus de contenu…

La narratrice est homo diégétique et nous assistons à un basculement dans le discours, elle cède la parole à un autre personnage qui va entrer dans le texte, ça commence ici : « Tu ressembles à ce sot dont l’histoire est bien connue… » (p.38) et cela dure tout au long du livre. À travers des questions rhétoriques, les déesses vont tenter de la convaincre qu’elle est sur le droit chemin d’où elle ne doit point s’égarer : « Ne sais-tu pas que c’est des meilleures choses que l’on discute