La R Publique L Histoire
Dans la démocratie athénienne, c'est le tirage au sort qui désigne les représentants du peuple et non le vote comme pour ceux du peuple romain. Dans les deux cas, esclaves, femmes et non-citoyens sont exclus de tout rôle politique (cependant c'est par les femmes que se transmet la citoyenneté).
Au Moyen Âge, les villes s’affranchissent progressivement du pouvoir féodal. Dans le Saint-Empire romain germanique, on parle de ville libre d'Empire, dans le Royaume de France de ville franche. Rétrospectivement, les historiens baptiseront de « république » cette forme nouvelle de gouvernement oligarchique et bourgeois qui émerge alors. La plus célèbre, la plus riche, la plus puissante de ces villes indépendantes est alors la République de Venise, terme moderne pour désigner ce que les Vénitiens d’alors appelaient « duché » (ducato) avec, à sa tête, le doge(proprement : « le duc »). Plusieurs cités italiennes dont Gênes connaissent des régimes politiques que les modernes nomment républiques mais qui sont des aristocraties.
La définition humaniste d’un État libre, d’un État sans roi, se trouve chez Bartolus de Saxoferrato (De regimine civitatis, vers 1350), Coluccio Salutati (De tyranno, Florence, 1400) et Leonardo Bruni (Laudatio fiorentinae urbis, 1403-04). Ils utilisent alors le terme latin de civitas(« citoyenneté, ensemble des citoyens ») qui donne « cité » en français.
Fondée à la Renaissance, la République des Deux Nations remplace la monarchie polonaise par le gouvernement de l’aristocratie polono-lituanienne, dans la droite ligne des oligarchies antiques.
En 1581, quand les Pays-Bas s’affranchissent de la tutelle espagnole et fondent