Introduction :
Accroche avec informations sur l’œuvre et sur l’auteur = Corneille l'avoue dans son examen de la pièce, Rodogune est sans doute l'œuvre qu'il affectionne le plus parmi toutes ses productions.
Représentée en 1645, il est vrai que cette tragédie connut un beau succès, le public fut fasciné le personnage de Cléopâtre, reine de Syrie, figure du mal absolu assoiffée de pouvoir et prête à tout pour le garder. A la fin de la pièce, la reine semble avoir apaisé sa fureur et accepte le mariage d'Antiochus et
Rodogune. Mais juste avant le partage de la coupe matrimoniale par les deux époux, un messager arrive et raconte les dernières minutes de Séleucus assassiné. Il met en garde son frère : une main qu'il aime veut le tuer. S'agit-il de Rodogune ou de Cléopâtre ? Présentation de l'extrait = L'extrait qui nous occupe se situe acte IV, scène 5, soit la dernière scène de la pièce. Antiochus, écrasé par le soupçon, décide continuer le mariage et se résout à boire la coupe. Prise d'un horrible doute sur la possibilité qu'elle soit empoisonnée,
Rodogune se précipite pour l'en empêcher.

Problématique = La tension dramatique, qui est à son comble au début de l'extrait, finit par brusquement se dénouer : l'horrible coupable, Cléopâtre, meurt sans même se repentir. En quoi cet extrait, en dévoilant le caractère monstrueux de Cléopâtre, présente-t-il tous les mécanismes du dénouement ?
Annonce du plan= Nous analyserons dans une première partie la confrontation triangulaire des trois personnages principaux : Antiochus, Rodogune, Cléopâtre. Nous nous pencherons ensuite sur le coup de théâtre qui résout toute la tragédie : la mort de Cléopâtre. Pour finir, nous expliquerons en quoi Cléopâtre est la parfaite représentation du mal absolu.
I. Le triangle final
Phrase d'introduction de la partie= Le trio de personnages que nous trouvons à la fin de cette tragédie est au bout du compte peu original : il y a le fils, sa mère, la fiancée, avec tous les rapports de jalousie que