Laconscience
Au sens premier, la conscience se définit comme l’intuition ou la connaissance qu’un Homme à de lui-même, de ses pensées, de ses sentiments, de ces actes ou encore du monde où il vit. On peut donc dire qu’elle définit ce que l’Homme est capable de penser, de se rendre compte de ses actes et de la conséquence qu’ils entraînent. Elle donne à l’Homme la capacité d’analyser, de porter des jugements sur lui-même et autrui. Pour pouvoir répondre à la question que l’on nous pose, il faudrait se connaître. Or si je me connais, la question ne se pose plus car se connaître c’est avoir conscience de soi tel que nous le sommes. A l’inverse, si je ne me connais pas, il me serait impossible de répondre à la question puisqu’il faudrait que je me connaisse pour savoir si la conscience que j’ai de moi est vraie ou fausse. A première vue, on serait amener à dire que nous sommes entierement conscient de ce que l’on est : « l
Formulée comme telle, la question suppose sa réponse. En effet, pour y répondre, il faudrait se connaître. Je ne peux me prononcer sur l’accord éventuel entre la conscience que j’ai de moi et ce que je suis effectivement seulement si je me connais. Or, si je me connais, la question ne se pose plus puisque se connaître, c'est avoir conscience de soi tel que l'on est, parce que toute connaissance est connaissance de quelque chose telle qu'elle est et parce qu'une connaissance s'accompagne toujours de la conscience de cette connaissance. A l’inverse, si je ne me connais pas, aucune réponse à la question n’est possible puisqu'il faudrait que je me connaisse pour savoir si la conscience que j'ai de moi est vraie ou fausse, ce qui est absurde (cf. aporie des Mégariques).
Mais, ce n'est pas tout : en outre l'expérience de l'erreur sur soi, de la méprise à son propre sujet est si présente que je peux être sûr que la conscience spontanée que j'ai de moi n'est pas une connaissance de que je suis effectivement.