Lactance
Né en Afrique proconsulaire, Lactance est à l'origine païen et élève d'Arnobe, un rhéteur chrétien, et part s'installer à Nicomédie en Bithynie. Là seulement il se convertit au christianisme. Cette installation professionnelle à Nicomédie est apparemment malheureuse car la ville est de langue grecque et Lactance trouve peu d'élèves. Mais c'est aussi là qu'il se lie avec le futur Constantin Ier. Il perd son travail lors de la persécution anti-chrétienne à l'initiative de Galère vers 304. Ainsi il occupe ses loisirs à écrire. La fin de sa vie est moins mouvementée car Constantin Ier le charge de l'enseignement de la littérature latine à son fils aîné Crispus.
« Témoin du syncrétisme philosophico-religieux de son temps, il développe une théologie approximative ou archaïque, parfois franchement erronée. Sa célébrité repose surtout sur le classicisme de son style, son éloquence et son souci apologétique dans la présentation du message chrétien aux élites cultivées de son temps3. »
Lucius Caecilius Firmianus, dit Lactance (du latin Lactantius), est un rhéteur né vers 250 en Afrique romaine et mort vers 325. Il a été surnommé le « Cicéron chrétien » en raison de l'élégance de sa prose latine1.
Élève d'Arnobe, il entame une carrière de rhéteur sous le règne de Dioclétien, devient chrétien puis tombe en disgrâce en 304 lors de la persécution de Galère. Lorsque Constantin devient empereur, il est appelé à sa cour où il vivra jusqu'à la fin de ses jours. Il y fut précepteur de Crispus l'un des fils de Constantin. Lactance partage avec Constantin une vision théologico-politique du monde et de l'histoire centrée sur les thèmes de la Providence et de la colère divine. Il développe une conception de l'histoire marquée par une forme de fatalisme. Le monde est pour lui entièrement dirigé par la Providence de Dieu tandis que tout ce qui advient, en bien comme en mal, concourt à la réalisation de la justice de Dieu.
Lactance estimait que les textes bibliques