Lafarge
Secteur cimentier
Executive summary
S’attaquer au marché du ciment n’est pas chose facile. Les spécificités et technicités de la profession en font un secteur difficile à pénétrer, d’autant plus au Maroc, où :
• l’oligopole prédominant au niveau national, en a fait un marché verrouillé par 4 opérateurs historiques
dont la renommée dépasse les frontières ;
• la nature hautement capitalistique du métier, fixe le ticket d’entrée à 1,5 milliards de dirhams pour une
installation d’un million de tonnes, soit 3 ans de chiffre d’affaires ;
• la limitation du rayon d’action, réduit le marché du ciment à un marché régional, le coût prohibitif du
transport ne permettant pas d’acheminer le produit au-delà d’un trajet de 300 km. Pourtant, malgré ces barrières à l’entrée, deux candidats se sont déclarés prêts à relever le défi, attirés sans nul doute par une marge bénéficiaire élevée et une consommation en très forte progression depuis quelques années. En effet, la timide hausse de 3 % en moyenne durant la période 1980-1999, a cédé la place à une croissance prononcée de 8 % sur la dernière décennie, fruit de la conjonction d’une forte dynamique économique et d’une volonté ferme de l’état de doter le pays des moyens de ses ambitions. À ce titre, le secteur cimentier, a pu entamer d’innombrables investissements afin d’accompagner la demande nationale et répondre aux différents chantiers enclenchés par les pouvoirs publics, notamment :
• la lutte contre l’habitat insalubre, qui prévoit la construction d’au moins 100 000 logements par an, afin de
combler un déficit estimé à plus d’un million d’unités à fin 2008 ;
• la mise en place de plans d’aménagement du territoire, capable de doter le pays d’une capacité hôtelière
et d’espaces de loisirs, à même de promouvoir le Maroc en véritable destination touristique ;
• ou encore la multiplication de grands projets d’infrastructures