Lalala
La Petite sœur de Balzac
, p. 35.]13) La femme écrivain constitue une menace d’abord parce qu’elle mettrait en cause (et cela se dit de façonremarquablement persistante à travers tous les discours et toutes les époques) la vie de la famille. La menace estdéjà, paraît-il, d’ordre physique : si on lit bien les médecins et les hygiénistes, une femme qui se livre à desactivités intellectuelles ne peut (quand bien même, toute dépravée qu’elle est, elle le voudrait) mettreheureusement des enfants au monde. Le développement du cerveau semble toujours se faire au détriment de lamatrice, et un soupçon de stérilité, comme de frigidité, pèse sur les bas-bleus, qu’on voit généralement affligéesd’une consternante maigreur. [Christine PLANTE,
La Petite sœur de Balzac
, p. 48.]14) Les écrits de femme, qui pleuvent comme grêle de notre temps, me rendent confuse de ma qualité defemme. C’est d’une médiocrité à dégoûter de l’espèce, et plus que jamais je trouve que la réputation de femmeauteur n’est point désirable, car elle donne un brevet d’incapacité bien plus souvent que d’ éternité ! Même dansce cas, cette réputation n’est bonne que dans le passé. De notre vivant, elle nous isole de notre sphère, de nosaffections, de notre genre ; nous devenons ni homme ni femme. [Lettre de Laure de Balzac, 1832, in ChristinePLANTE,
La Petite sœur de Balzac
, p. 10.]15) Elle aurait désiré être… elle ne savait quoi. […] Elle était femme,