Langages poétiques
1. ORIGINES DU MOT « POESIE », essai de définition du genre et modes généraux : Voir document : « Notions élémentaires d’esthétique des genres »
Il n’existe certes pas de définition exhaustive. de la poésie. Chaque poète a la sienne et il s’agit plus de les confronter que de tenter une impossible synthèse (ce qui ne nous empêchera pas cependant d’en rechercher les axes essentiels). Pour aiguiser votre réflexion, analysez donc les deux propositions suivantes (selon la méthode recommandée dans Organibac 1 p. 222-230) apparemment fort différentes.
Aux questions que lui posaient les élèves d’un Collège, un poète contemporain répondit :
« Qu’est-ce que la poésie ? Une manière d’être, d’ouvrir les yeux et un travail sur les mots. » Le dictionnaire Robert définit ainsi la poésie : « Art du langage généralement associé à la versification, visant à exprimer quelque chose au moyen de combinaisons verbales où le rythme, l’harmonie et l’image ont autant et parfois plus d’importance que le contenu intelligible lui-même. »
2. LANGAGES POETIQUES : LES MULTIPLES VOIES DE LA POESIE
La poésie est l’art d’utiliser le langage à d’autres fins que la communication immédiate. Il convient cependant de préciser que, par-delà cette réalité, l’histoire du langage poétique s’articule en trois conceptions essentielles :
• Le langage poétique comme ornement de l’idée.
• Le langage poétique comme instrument de connaissance.
• Autonomie du langage poétique (le langage poétique siège de la révélation). Il faut toutefois préciser que ces trois conceptions ne correspondent pas à une chronologie stricte de l’histoire littéraire et qu’à certains moments, elles se manifestent simultanément.
2.1 LE LANGAGE COMME ORNEMENT DU DISCOURS
La poésie a longtemps gardé de ses origines orales le caractère d’un art qui demande à la forme d’être un auxiliaire de la mémoire du récitant. Le langage poétique est ainsi rhétorique, c’est à dire art de bien