Lassemblé
En pleine affaire Cahuzac, François Hollande avait voulu répliquer vite et fort en annonçant un arsenal de mesures visant notamment à assurer la transparence de la vie publique. Le projet de loi présenté par le gouvernement rendait notamment incompatible le mandat de parlementaire avec « des fonctions de conseil » . Etaient entre autres visées les activités d’avocat d’affaires.
Plus possible d’être membre du Conseil constitutionnel et avocat
Mais les députés ont donc entièrement réécrit l’article et, finalement, ont simplement décidé qu’il ne serait pas possible de commencer une activité de conseil (réglementée ou non) au cours du mandat. La seule incompatibilité qui a été décidée concerne le Conseil constitutionnel : il ne sera plus possible d’être membre du Conseil constitutionnel et avocat.
Un amendement de Lionel Tardy (UMP) a été adopté pour interdire l’exercice du mandat de député avec une autorité administrative indépendante. Le cas d’Alex Türk, sénateur qui a été président de la Cnil, avait défrayé la chronique par le passé. Il ne sera plus possible non plus d’être juge au tribunal de commerce (juge judiciaire c’est déjà interdit), au tribunal des Affaires sociales ou arbitre par exemple.
L’amendement de René Dosière (PS) visant à limiter les revenus tirés d’une activité professionnelle pendant le mandat à 50% du montant de l’indemnité parlementaire (soit environ 2.750 euros) a été retiré.
La Haute Autorité comprendra 11 membres
Par ailleurs, les députés ont rejeté un amendement du député PS Mathias Fekl sur la création d’un délit d’enrichissement illicite. Un autre amendement sur ce sujet du président de la commission des Lois (PS),