Compte-rendu de document,
Extrait de « Le 18 Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte »,
Karl MARX.

Dans cet extrait, Karl MARX explique comment Louis-Napoléon Bonaparte, après des péripéties plus que rocambolesques (son évasion de la forteresse de Ham où il était retenu prisonnier, sous l’uniforme d’un ouvrier de rénovation par exemple), a pu s’emparer du pouvoir, et ce grâce à son influence sur les classes sans conscience politique ou sociale.
En 1848, ère de la Seconde République, le suffrage universel masculin est instauré et en juin, les insurrections ouvrières réprimées dans le sang ont semé le trouble au sein des partis de l’Ordre (les Monarchistes) et de la Montagne (les Républicains). Les deux partis se lancent alors dans une quête de l’électorat, mais, au sein des Royalistes, la division règne pour savoir qui sera le représentant officiel du « parti de l’Ordre » :
Les Légitimistes, rattachés aux Bourbons et au comte de Chambord, sont principalement soutenus pas la grande bourgeoisie, les propriétaires fonciers, qui vivent de leurs rentes et souhaitent voir perdurer ce système traditionnel, presque féodal.
De l’autre bord, les Orléanistes, sont soutenus par les capitalistes bourgeois, à savoir les banquiers, les patrons des industries, les grands commerciaux. La faction d’Orléans obtient également l’approbation des juristes, des professeurs. Selon Marx, les orléanistes représentent l’accumulation de capital, le modernisme de l’économie.
A l’issue de l’élection, l’Ancien Régime disparaîtra, or les deux partis risquent de devoir révéler leur domination économique aux yeux du peuple, ce qui, en plus de l’impopularité grandissante de la Monarchie, finirait de les décrédibiliser.
La Montagne, menée par des penseurs comme Arago ou Lamartine, par sa politique, séduit les classes populaires, et particulièrement les ouvriers. L’intention de ces « boutiquiers », petits bourgeois, composés d’intellectuels, artisans, de marchands, et même d’étudiants, est de