Le 18ème siècle : l'autorité
Au cours du 18e siècle, les travailleurs non libres et généralement non rémunérés ont le statut d’esclaves (valets). Ceux-ci sont juridiquement la propriété d’autres personnes qui se nomment les maîtres. Ces derniers ne travaillent pas et bénéficient des travaux effectués par leurs esclaves.
Le droit de commander une personne vient dès la naissance : si l’on vient de parents esclaves, on nait esclave et si l’on vient de parents maîtres, on nait maître. Les personnes de rang élevé et de sang illustre commandent généralement des domestiques, esclaves ou hommes issus des couches sociales inférieures. Mais selon Diderot :"aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d’en jouir aussitôt qu’il jouit de la raison. Si la nature a établi quelque autorité, c’est la puissance paternelle : mais la puissance paternelle a ses bornes ; et dans l’état de nature elle finirait aussitôt que les enfants seraient en état de conduire."
L’autorité à cette époque est fondée sur la force des maîtres et sur la lâcheté des esclaves car les maîtres pouvaient être violents, dominateurs et ne pensaient pas forcément au bien-être de leurs esclaves. Certains maîtres étaient respectueux avec leurs esclaves mais beaucoup les maltraitaient. Une fois que l’esclave appartient au maître, il peut en faire ce qu’il veut : le battre, l’échanger et même le vendre. « La puissance qui s’acquiert par la violence n’est qu’une usurpation.» Diderot. Dans le document en annexe, nous pouvons constater que les esclaves étaient très mal traités et surtout considérés comme des objets. A cette période, des grosses ventes d’esclaves se produisaient.
Dans la logique des choses, personne n’a le droit de commander d’autres personnes que soi-même car au commencement, nous sommes tous nés libres et de la même espèce