Le 20 novembre, piece de theatre
Le 20 novembre est une pièce originale car nous ne sommes pas assis dans les gradins du CDRT mais réellement sur scène, autour de l’unique comédienne de la pièce.
Cette pièce est un long monologue à couper le souffle même si la comédienne nous pose des questions et nous n’osons pas y répondre puis elle nous force à y répondre.
Cette pièce raconte l’histoire de Sébastien Bosse, un adolescent de 18 ans qui s’apprête à fusiller tout son lycée, à faire un « school shooting », triste réalité de notre époque qui revient à la une des journaux (la comédienne avait écrit à la craie sur un fond noir comme sur un tableau les noms des jeunes ayant commis ce délit). Toujours des garçons. Apparemment aucune fille n’a commis ce crime. Les filles lorsqu’elles souffrent, elles intériorisent leur maux ou ont tendance à se mutiler par exemple car cela doit toucher seulement leur personne. Les garçons ont besoin d’extérioriser leur mal-être en frappant dans un mur par exemple.
Nous étions donc installés autour de la comédienne en demi-cercle. La scène était fermée par le rideau tiré. Il n’y avait aucune échappatoire possible. Donc Sébastien nous tenait dans ses griffes et aller nous expliquer ce qu’il s’apprêtait à faire mais aussi pourquoi il voulait le faire.
Les raisons qui ont humiliées Sébastien ne sont pas claires. Pourtant le mot « humiliation » revient sans cesse. Il subit la pression et la loi du groupe, on ne lui laisse pas le choix. On voit très clairement que Sébastien est très malheureux dans la société actuelle, il est frustré par son principal lieu d’échanges qui est l’école et qui représente une microsociété.
Il est oppressé par l’effet de groupe, le fait d’être sans cesse jugé et comparé. Il hurle souvent tout au long de la pièce malgré sa sensibilité.
En effet Sébastien est sensible et il nous a distribué son journal et dedans il y a un passage écrit juste avant son « school shooting »où ils pensent à ses parents car ils les trouvent