Le Baillement
Ce qui nous conduit à la théorie largement acceptée aujourd'hui, selon laquelle le bâillement est en fait déclenché par une augmentation de la température du cerveau.
"Le cerveau est coûteux pour le métabolisme. Il a la taille d'un pamplemousse mais consomme 40% de notre énergie métabolique", explique Platek.
Du coup, cela lui arrive (plus ou moins) souvent d'être en surchauffe. Et lorsque c'est le cas, notre vigilance est moindre. Cela arrive quand on est fatigué, peu stimulé (donc quand on s'ennuie), mais aussi quand il fait chaud ou qu'on est malade. Le bâillement permet de regagner rapidement en vigilance.
"Les températures du cerveau sont déterminées par trois variables: flux du sang artériel, température du sang et production de chaleur métabolique à l'intérieur du cerveau", explique Andrew C. Gallup, professeur assistant en psychologie au SUNY College (New York), et auteur principal de plusieurs études sur la thermorégulation et le bâillement. "Donc le bâillement peut fonctionner comme une altération des deux premières variables: augmenter le flux du sang artériel et permettre un flux de sang plus frais au cerveau."
Bâiller est donc au cerveau ce qu'une boisson fraîche en plein été est à notre corps.
2. Concrètement, ça veut dire quoi?
On inhale longuement et on finit par une rapide exhalation. Pendant ce temps, les muscles autour du crâne se contractent et s'étirent. Un sang neuf et plus frais est conduit au cerveau et un sang veineux plus chaud en est expulsé.
Et pourquoi on s'étire en même temps? Ce sont aussi des techniques rafraîchissantes. En effet, l'air ambiant chauffe, par exemple, sous les aisselles, indique Platek.
Le fait de s'étirer prépare nos muscles à action rapide, contribuant à ce phénomène de mise en alerte qui provient d'un rafraîchissement de la température du cerveau
3. Les rats bâillent aussi, nos ancêtres un peu moins
Dans une étude sur la thermorégulation et le bâillement publiée dans la