Le baroque
Le théâtre et l'outrance baroque
Plan de la page: I- Une inspiration débridée
II- Deux genres peu représentés: la comédie et la tragédie
III- La grande mode de la tragi-comédie
I- Une inspiration débridée:
En ce début du XVIIe siècle, le théâtre apparaît comme le domaine privilégié de l'outrance baroque. Les partisans de la liberté totale d'inspiration et de composition l'emportent alors largement. Cette tendance à l'excès n'est pas surprenante dans un pays qui retrouve difficilement son calme et son équilibre après les troubles des guerres de religion. Tout naturellement, les thèmes développés s'inspirent des faits de la vie quotidienne: la mode des épisodes guerriers et romanesques rappelle combien l'existence était semée d'embuches et de dangers, tandis que l'horreur et la cruauté, réalités malheureusement courantes, deviennent matières à spectacles.
Peut-être un peu injustement, à cause de cette outrance, l'histoire de la littérature ne fait guère de place à ces auteurs dramatiques qui sont pourtant en grand nombre. Il est vrai que le style aussi bien que la complication des intrigues rendent la lecture de leurs œuvres bien difficile: Pyrame et Thisbé deThéophile de Viau apparaît comme une pièce pleine de modération, si on la compare à l'ensemble de la production de l'époque! Quel nom retenir plus particulièrement ? Certainement celui d'Alexandre Hardy (1570-1632). C'est alors l'auteur a succès, auteur fertile, s'il en est, puisqu'il aurait composé quelque six cents pièces, dont seulement trente-quatre nous sont parvenues.
II- Deux genres peu représentés: la comédie et la tragédie:
Ces deux genres théâtraux caractérisés par l'unité de ton sont alors peu pratiqués.
La comédie est en pleine léthargie. Un petit nombre de pièces qui s'en réclament reprennent le schéma traditionnel mis au point par les Italiens : le jeune premier et la jeune première s'aiment, mais leurs parents mettent des obstacles à leur mariage ;