Le beau est-il la fin de l'art
Il est étonnant de s’interroger sur la finalité de l’Art, dans la mesure où celui-ci vise a priori a aucun but pratique. Cependant, l’esthétique place au centre de sa définition les notions de beau et de laid comme critères de goûts. De quelle nature serait donc cette finalité ? Est-elle déterminée par les artistes ou par une lecture des œuvres ?
1- La beauté comme finalité de l’art.
Pour le philosophe Aristote, la nature possède une finalité, créant les êtres vivants selon un certain ordre. Ces mêmes êtres vivants créent selon une certaine fin, mais sans en avoir conscience. L’homme agit en fonction de certain projet, et tente de trouver les meilleurs moyens pour le réaliser. L’Art, en tant que connaissance, prétend le plaisir, qui est synonyme de beauté comme la perfection. Lorsqu’une personne juge une œuvre belle, il le fait sans aucune référence au passé ou a un avis extérieur, mais examine l’œuvre par la contemplation. Le contemplateur peut cependant espérer un accord semblable dans le jugement, le beau est ce qui plait a tout le monde, il est universellement. Le contentement esthétique est universellement, mais il ne vise aucun autre but, ainsi peut-on parler de finalité sans fin.
2- Le jugement du beau
On juge et on sent que tel musique ou tel oeuvre sont belles, mais on ne peut le montrer. Il n’y a pas de règles du beau. Si l’on veut trouver quelque chose d’universel dans une musique, il faut regarder les règles de composition, il y aura des concepts mais pas de beauté, quand on juge des objets simplement par concepts l’image de la beauté disparaît. Comme la beauté est toujours saisie sur un objet concret, originale, il n’y a pas de règles universelles du