Le besoin de commémoration
Tout d’abord, il y a eu la volonté, par les acteurs eux-mêmes de se souvenir. Dans « La commémoration : illusion ou artifice » de Philippe Raynaud, on nous explique que l’Armistice concerne avant tout les combattants qui ont été les premiers à ne jamais oublier. Cette mémoire est primitive, pure et neutre. C’est celle-ci qu’il faut conserver précieusement, même si elle peut parfois jouer des tours. D’autre part, après « l’épisode » du nihilisme du génocide de la Seconde Guerre Mondiale, la société française s’est tenu fermement à un refus d’oubli, particulièrement à partir de 1995, date de reconnaissance officielle de l’implication de l’Etat français dans le génocide. Le risque d’oubli est toujours présent, en particulier pour ce genre de fait. Ne pas oublier le passé pour ne pas reproduire les mêmes erreurs dans le futur : tel est l’objectif du présent. La commémoration est aussi destinée aux jeunes et futures générations afin d’entretenir cette mémoire et de transmettre le souvenir, comme dans « les jeunes et les anciens » de Michel Guerrin qui fait référence aux « 6000 jeunes descendant l’avenue » des Champs-Elysées lors de la commémoration de la Libération de Paris.
Enfin, de nombreux lieux de mémoire ont été crées pour