Le bilan du second empire
Le 2 décembre 1852, le Second Empire est officiellement proclamé en France en réponse au plébiscite organisé par Louis-Napoléon Bonaparte, qui devient ainsi empereur des Français sous le nom de Napoléon III. Cet empire met fin à quatre ans d’expérience républicaine mouvementée et marque le retour à un régime autoritaire, qui supprime certaines des avancées démocratiques acquises chèrement lors de la Révolution de 1848 et sous la IIe République, et héritées des idéaux révolutionnaires de 1789. Si l’on considère la France du XIXe siècle comme un pays qui fait progressivement l’apprentissage de la démocratie libérale, on peut avoir tendance à dresser un bilan négatif de ces dix-huit années de restauration impériale, entre 1852 et 1870.Pourtant, il est peut-être un peu hâtif de ne voir que des aspects négatifs dans cette période, qui s’est aussi prouvée riche en avancées, notamment économiques. Il semble donc opportun ici de dresser un bilan du Second Empire, en examinant le recul global des ouvertures politiques et démocratiques et les échecs de l’empire, mais aussi les transformations et le développement de la France sous la coupe de Napoléon III.
I. Les aspects négatifs : le recul de la démocratie et les échecs politiques de Napoléon III
Il faut montrer dans cette partie comment, de sa naissance par un coup d’Etat à son effondrement par une guerre, le Second Empire est associé à un recul des acquis démocratiques acquis sous la Révolution et remis en vigueur sous la IIe République.
1. Un empire créé sur les ruines de la République
Montrer comment la création même de l’empire est un acte autoritaire qui marque la fin de l’idéal républicain : une création par un coup d’Etat le 2 décembre 1851 (à une date extrêmement symbolique), après le refus de l’Assemblée de la IIe République de transformer la Constitution pour faire passer le mandat du prince-président Louis-Napoléon Bonaparte de 2 ans à 10 ans.
Devant ce refus, Napoléon refuse de respecter la