le Blabla de dédié
Wang-Fô est le «sage» qui atteint la perfection esthétique, hors de l’ordre social et des possessions matérielles. Dans sa quête de « l’irréel », le peintre, en effet, inverse les idées reçues : pour peindre une femme, il prend comme modèle un homme et inversement. Il échange volontiers son œuvre contre une « ration de bouillie de millet », préférant la liberté créatrice à l’intégration sociale.
Ling possède des biens matériels ; il est comblé par la vie et va découvrir le dépassement spirituel. Ling, qui a compris l’art de son maître et a su le servir, sera sauvé : «ressuscité» par l’art, il aura droit, comme Wang-Fô, à l’immortalité.
Adaptation
√ans la Chine du Moyen Âge, un vieux peintre du nom de Wang-Fô erre de village en village, vivant dans la misère mais dédaignant l'argent, avec pour seul compagnon son disciple, appelé Ling. Un jour où les deux dorment à même le sol dans une auberge, ils sont arrêtés par la milice et emmenés auprès de l'Empereur. Celui-ci lui annonce qu'il aura les yeux brûlés et les mains coupées, mais qu'à l'instant du « dernier repas du condamné », il devra terminer une peinture commencée dans sa jeunesse. Le vieil homme se