Le bohneur
Voltaire issu du texte bien del dicctionario filosófico
Ainsi, le bonheur dépend de l’estime qu’on se porte à soi-même et cette estime ne semble dépendre que de nous puisqu’elle est le résultat d’une conduite volontaire à agir aussi bien qu’il nous est possible. Mais, est-ce à dire qu’il suffit d’être vertueux pour être heureux ? Ne faut-il pas reconnaître en tout bonheur humain une certaine part de chance ?
Je crois qu’on pourrait s’estimer assez heureux si nous pouvions réunir ces biens : la santé, la prospérité, une vocation, la reconnaissance sociale, la conscience d’aimer nos proches et d’en être aimé, l’estime de soi et la culture en soi d’un consentement à accepter que le bonheur est aussi quelque chose qui ne dépend pas seulement de mes efforts pour améliorer mon sort ou me perfectionner moralement. Je crois donc que le bonheur nécessite aussi de la sérénité, de la tranquillité et un certain détachement pour les biens qui peuvent, à tout moment, m’être ôtés par un revers de fortune, de la déveine ou de la poisse.
Si l’on pense que le bonheur est possible sur terre, on peut convenir d’une chose : il semble requérir de chacun un effort de réflexion doublé d’un effort pour mettre en pratique les règles qui nous semblent les plus ajustées à une vie qu’on veut soi-même construire. Si, de surcroît, la chance est là tant mieux !
Le bonheur ne se réduit pas au plaisir, car si le plaisir peut être atteint, satisfait, le bonheur lui ne se laisse jamais donner, il se vise, se projette : “Notre bonheur ne consistera jamais dans