Le bonheur esst-il accessible?
Rescapée de la Shoah, elle entre dans la magistrature comme haut fonctionnaire jusqu'à sa nomination comme ministre de la Santé, en mai 1974. À ce poste, elle fait notamment adopter la « loi Veil », promulguée le 17 janvier 1975, qui dépénalise1 le recours par une femme à l'interruption volontaire de grossesse.
De 1979 à 1982, elle est la première femme à présider le Parlement européen élu au suffrage universel. Ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement Édouard Balladur, elle siège au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007.
Simone Veil est la femme préférée des Français en 2010, selon un sondage réalisé par l'Ifop2. Élue à l'Académie française, elle entre sous la Coupole le 18 mars 2010. Le 22 mai 1922, son père André Jacob épouse Yvonne Steinmetz, dans le 9e arrondissement de Paris3. Il quitte la capitale pour Nice deux ans plus tard.
Simone Jacob est la benjamine d'une famille de quatre enfants (Milou, Jean, Denise et Simone), dont trois survivront à la Seconde Guerre mondiale (Milou, Denise et elle-même). Son père est un architecte qui a obtenu en 1919 le Second grand prix de Rome4,5,6, tandis que sa mère s'occupe de ses enfants, ainsi que d'autres enfants dont les parents connaissent de grandes difficultés financières en raison de la crise économique des années 1930.
En 1939, l'année qui précède la déclaration de guerre7, elle est en classe de 4e à Nice8. L'année suivante, les enfants Jacob sont envoyés près de Carcassonne, où ils séjournent en compagnie d'un oncle et d'une tante. De retour à Nice, la famille, qui habite un appartement, subit la ségrégation progressive des lois anti-juives. Les enfants participent activement aux activités des scouts et des éclaireuses. Le danger devient manifeste à partir de septembre 1943, date de la prise de contrôle de cette zone par l’occupant allemand en