Le bonheur n'est-il qu'une illusion ?
La mort est le premier élément qui rend le bonheur accessible, car elle représente pour la grande majorité des individus un véritable « saut dans le néant ». Liée à la mort, la religion apparaît alors comme créatrice de bonheur. Elle apporte réconfort et confiance à l’homme par la promesse d’une autre vie meilleure. Cependant, si il apparaît que la religion, et ses promesses, ne sont qu’illusoires, alors le bonheur qu’elle a engendré l’est aussi. C’est ce que tendent à démontrer trois philosophes, sous différents angles.
S. Freud, père de la psychanalyse affirme que la religion n’est qu’une illusion car elle est artificielle et crée par l’homme pour l’homme : son but est de répondre aux questions concernant la mort et la violence inhérente au monde dans lequel nous vivons. Freud, en montrant ainsi que la religion n’est qu’un leurre, qui nous voile la face, qui nous cache la mort telle qu’elle est, démontre simultanément l’illusion du bonheur des hommes ayant crée la religion, afin de répondre faussement à nos désirs. C’est un bonheur imaginaire.
Marx rejoint Freud sur le fait que la religion est illusoire ; cependant, lui considère la religion comme « l’opium du peuple », un puissant analgésique et hallucinogène (qui engourdit l’esprit et le fait délirer). Elle ne serait ici bas, que pour nous rendre la vie supportable, étant donné les conditions misérables dans lesquelles nous vivons (contexte de la révolution industrielle au XIXème siècle ; vie ouvrière très difficile). L’illusion du bonheur apparaît ici