Le bonheur
Il est difficile de traiter les problèmes concernant la sexualité, domaine qui touche au plus profond de notre intimité, avec un langage clair et en respectant la sensibilité de chacun. Il est encore plus problématique de parler de l’homosexualité, que beaucoup ne connaissent que de loin et qui leur paraît honteuse ou scandaleuse.Dès qu’on entend le mot sexe, on pense souvent aux seuls rapports sexuels. Or la sexualité, c’est bien plus que cela : c’est aussi notre vie affective, notre sensibilité, une grande partie de notre personnalité.La sexualité, c’est aussi notre identité : Qui sommes-nous comme homme ou femme ? Comment nous comportons-nous ? Que laissons-nous paraître de nous-mêmes ? Dans quelle mesure adhérons-nous aux stéréotypes de la société sur la masculinité ou la féminité ?
L’ORIENTATION SEXUELLE
Quelle est la différence entre homosexuels, hétérosexuels et bisexuels ? On distingue de plus en plus entre l’orientation sexuelle (attirance pour des personnes du même sexe ou du sexe opposé ) et le comportement sexuel (un homosexuel suivre-t-il son orientation ou la rejettera-t-il ?).Être homosexuel ou hétérosexuel, ce n’est donc pas seulement savoir avec qui on a des rapports physiques. Notre orientation sexuelle englobe aussi nos fantasmes, nos rêves, nos attirances, notre intimité, notre sensualité, bref notre identité.La plupart des " psy " ne considèrent plus d’un côté la sexualité " normale " hétérosexuelle et d’un autre une déviation qui serait l’homosexualité.Par ailleurs, le rapport Kinsey, qui a recensé les Américains à la fin des années 1940, a montré que bien des hétérosexuels éprouvent de l’attirance, à une certaine époque de leur vie, pour des personnes de leur sexe. De même, bien des homosexuels ressentent une attirance pour des personnes du sexe opposé.Il n’y a donc pas deux blocs opposés, mais plutôt un continuum : nous nous situons tous quelque part entre les deux extrémités de ce continuum qui va d’une orientation