Le bonheur
Le bonheur apparaît comme l'idéal d'une vie accomplie, son achèvement et peut être même notre unique et ultime raison d'être. Cet idéal, est pourtant fragile, en tant qu'il n'est pas clairement définissable de là les différences sens que chacun peut donner au mot bonheur. Malgré cette polysémie difficile pourtant d'imaginer que quelqu'un puisse désirer ne pas être heureux, car comme le dit Pascal : « Tous le hommes recherchent d être heureux. (...) Ils tendent tous à ce but (...) C'est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu'à ceux qui vont se pendre » (Pensées, 148) Pour être heureux, il faut donc le chercher, et même peut-être le cherchons nous spontanément mais encore faut-il s'entendre sur ce que nous entendons par bonheur. Nous verrons donc en premier lieu que pour être heureux, il faut chercher ce qu'est un bonheur authentiquement humain. Mais dans cette quête même naturelle à l'homme n'expérimentons-nous pas avant tout la déception, le malheur ? De là peut-on affirmer que le bonheur est une quête vaine et illusoire, et que c'est à vouloir être heureux que nous sommes le plus malheureux. Dés lors, rechercher le bonheur n'est pas nécessairement ce qui nous conduit à être heureux. Il faut donc non pas chercher à être heureux mais se rendre digne moralement du