«LE CABINET DE REFLEXION»
Vénérable Maître et Vous tous mes Frères en vos grades et qualités
Mon parrain que j’interrogeais un jour sur la qualité d’une planche tracée me fit cette réponse «Il faut qu’elle soit courte».
Je vais donc m’attacher à observer cette recommandation.
Le travail auquel notre Vénérable Maître m’a demandé de me livres aujourd’hui porte sur le «Cabinet de Réflexion».
Comme mon grade d’apprenti ne m’autorise pas à avoir quelque idée originale que ce soit sur le sujet ou s’il m’y autorisait, je risquerai à coup sûr de m’égarer, je me suis donc efforcé de puiser dans des ouvrages qui m’ont été conseillés, les résultats des cogitations de quelques-uns de nos illustres prédécesseurs, la présente planche n’ayant d’autre ambition que de vous laisser apprécier si la leçon a été correctement apprise.
Au demeurant, au long de cette recherche j’ai pu mesurer combien il est difficile de dégrossir la pierre hors du temple.
Je dois avouer tout d’abord que lorsque j’ai pénétré dans le cabinet de réflexion j’ai reçu un choc. Le spectacle qui s’offrait à mes yeux m’a fait penser à une de ces gravures de Gustave Doré, représentant l’antre obscure d’un quelconque thaumaturge où se concoctent des potions secrètes.
Passé cet instant d’ébranlement de l’esprit je me suis dit que tout cet environnement et ce décorum avait sa propre logique.
Permettez-moi donc de me replacer par la pensée au moment où je commence à découvrir ce lieu étonnant.
La pénombre est à peine dissipée par la lueur d’une chandelle et je peux discerner plusieurs objets, physiquement présents ou dessinés sur le mur.
J’y vois d’abord un crâne, c’est ce qui me frappe le plus, je crois y reconnaître un symbole de mort. En fait, il représente la partie la plus noble du corps, le creuset où s’élabore la pensée, le lieu où réside l’esprit, toutes choses qui survivront à la mort physique de l’homme, en sorte qu’il est aussi symbole d’éternité.
La vraie allégorie de mort présente dans le