le cageot
La révolution française a considérablement accentué les différenciations sociales. Au cours du 19ème siècle, chaque groupe social est en recherche d'identification. Le mouvement ouvrier s'affirme au travers des luttes sociales, et par sa participation aux grands évènements politiques (révolution de 1830, insurrection de février 1848, commune de 1871). Face à la structuration du patronat, les premières organisations ouvrières se mettent en place. Les congrès qui se succèdent vont voir apparaître différents courants dans une période marquée par des grèves et la répression. La fondation de la CGT à Limoges en septembre 1895 repose à la fois sur un processus unitaire, et sur le départ d'une partie des militants. La grève générale, l'autonomie syndicale et le syndicalisme de métier constituent les trois pans de la CGT.
De 1895 à la scission de 1920.
La CGT face au premier conflit mondial. Le débat syndicats/partis politiques s'approfondit. Les questions non résolues des structures de la CGT empêchent encore une véritable unification de la confédération. Si les tendances subsistent dans la CGT, l'unité demeure face à la répression et aux manoeuvres intégrationnistes du pouvoir. La charte d'Amiens adoptée en 1906 marque le triomphe des thèses de l'anarcho-syndicalisme. La question de l'Etat va cristalliser les clivages dans la CGT entre réformistes et révolutionnaires, accentués par l'arrivée au gouvernement d'anciens dirigeants socialistes à l'approche de la guerre. C'est dans ce contexte que peu à peu la CGT va rallier l'union sacrée, après avoir lutté contre. Au lendemain de la guerre, les divisions persistent. En novembre 1919, la CFTC se constitue sur un base confessionnelle, ouvertement opposée au syndicalisme de classe. La CGTU naît de l'exclusion des minoritaires de la CGT. Le pluralisme syndical a fait place à la division syndicale : CGT, CGTU, CFTC.
1920 - 1936