Le cas Des frontières à franchir relate le passage d’une cadre en ressources humaines, Angelica Garza, au sein de l’entreprise USMed, une multinationale fabriquant des produits médicinaux. Cette Américaine d’origine mexicaine gérait une maquiladora à Tijuana au Mexique, c’est-à-dire une « des usines mexicaines à capital étranger installées dans les zones limitrophes des Etats-Unis pour profiter de lois favorables et d’une main-d’œuvre à bon marché » ainsi qu’une des six installations de la compagnie situées aux Etats-Unis, soit celle à Chula Vista.

N’ayant aucune communication avec les cadres en ressources humaines des autres installations, elle croit que USMed n’a instauré aucune politique générale en matière de gestion des ressources humaines, ni en matière de gestion de la diversité.

Les dirigeants américains croyaient que Angelica serait la personne idéale pour faire fonctionner cette usine en raison de son origine mexicaine. Toutefois, il n’a pas été évident pour elle de s’adapter aux réalités mexicaines, car rien ni personne n’a pu la préparer avant son arrivée, ses collègues américains ne connaissant pas cette usine et n’étant pas intéressés par le peuple qui la faisait vivre. Elle a tout de même pu comprendre quelque peu la culture et les valeurs des travailleurs mexicains et communiquer avec eux en espagnol, mais a vécu des moments difficiles.

Des séances de médiation avec les gestionnaires mexicains et américains ont apporté de la méfiance envers elle de la part de ces derniers. Les Mexicains, quant à eux, éprouvaient de l’incompréhension et du ressentiment. Également, ses collègues féminines mexicaines, croyant qu’elle était là pour leur enlever des responsabilités, ne voulaient pas travailler en collaboration. Enfin, demander aux mexicains de suivre les protocoles et les procédures instaurées par USMed était impensable puisqu’une minime dérogation menait tout droit à une mise à pied. Il était donc difficle d’établir un changement.

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